Chacun le sait, le résultat des élections municipales à Lyon se jouera certainement au centre. En celà la stratégie de Dominique Perben qui, après s´être allié avec le représentant lyonnais du Mouvement Pour la France Patrick Louis, annonce un accord avec Charles Millon, peut paraître incompréhensible. C´est oublier l´ancrage local de l´ex patron de l´UdF. Charles Millon représente le plus fort groupe d´opposition au socialiste Gérard Collomb, avec deux mairies d´arrondissements et un nombre important de conseillers clairement fidèles. Surtout, l´UdF qu´il a longtemps dirigée n´a aujourd´hui pas de conseiller élu dans la ville de Lyon et, depuis les dernières législatives pas de député non plus.
Bayrou, combien de divisions ?Si l´on s´en tient à la célèbre phrase de Staline, le parti de François Bayrou ne représente rien aujourd´hui à Lyon, d´autant que malgré l´implication et le volontarisme des nouveaux militants (en voie de s´unir derrière Azzouz Begag), les élections cantonales qui se profilent n´incitent pas vraiment Michel Mercier à "faire la fier". Le président du Conseil Général, poids lourd du MoDem dans la région, est surtout préoccupé de sauver les conseillers généraux qui lui sont fidèles et dont l´élection est prévue en même temps que les municipales. Elus de cantons ruraux, ceux-ci se définissent souvent comme apolitiques, quelquefois de droite, mais très peu de gauche !
La vague d´adhésion au MoDem est difficile à analyser mais il semble bien que les nouveaux adhérents sont plutôt jeunes, urbains, opposés à l´autoritarisme de la droite, et demandeurs de nouvelles pratiques démocratiques (de type mouvement plutôt que partisanes) alors que les plus anciens sont ruraux, plutôt âgés et ont fait leur carrière politique avec la droite. Au soir du premier tour et dans une perspective d´un écart faible entre la droite et la gauche, il sera très difficile au MoDem d´adopter une position claire. Et pourtant ce sera vers ce parti que tous les regards se porteront.
"La prospective à partir des législatives est quasiment impossible"
Selon le politologue Daniel Navrot, à regarder les chiffres de la présidentielle et des législatives, "il est clair que l´issue du scrutin de mars 2008 est incertaine à Lyon", comme d´ailleurs à Chambéry (détenue par la gauche) mais aussi à St Etienne, Bourg en Bresse et Roanne, détenues elles par la droite... "Gérard Collomb devra déployer tous ses talents pour résister à l´offensive" analyse Daniel Navrot qui ajoute : "l´exercice de prospective à partir des dernières législatives est quasiment impossible à réaliser, du fait de la carte électorale". En effet, un même arrondissement peut être tronçonné en trois parties (le huitième arrondissement par exemple).
Une bataille quartier par quartierLe scrutin de Lyon est défini par la loi PLM (Paris Lyon Marseille) selon laquelle les conseillers élus dans chaque arrondissement choisissent le maire. Si le deuxième et le sixième arrondissements, tenus par des Millonistes, semblent acquis à la droite, les 1er, 7ème, 8ème et 9ème ne devraient pas échapper à la gauche. Reste des arrondissements conquis aux dernières élections par les amis de Gérard Collomb. Le quatrième (le plateau de la Croix Rousse) a élu un député socialiste en juin, mais il s´est considérablement "embourgeoisé" ces dernières années. Le cinquième (vieux Lyon) avait basculé à gauche aux municipales de 2001, surtout du fait de la division de la droite. Enfin le troisième, arrondissement commercial mais aussi très populaire, pourrait lui basculer à gauche. C´est certainement là, dans une bataille quartier par quartier, entre le plateau de la Croix Rousse, le vieux Lyon et le quartier de la Part Dieu que devrait se jouer l´élection.
"La prospective à partir des législatives est quasiment impossible"
Selon le politologue Daniel Navrot, à regarder les chiffres de la présidentielle et des législatives, "il est clair que l´issue du scrutin de mars 2008 est incertaine à Lyon", comme d´ailleurs à Chambéry (détenue par la gauche) mais aussi à St Etienne, Bourg en Bresse et Roanne, détenues elles par la droite... "Gérard Collomb devra déployer tous ses talents pour résister à l´offensive" analyse Daniel Navrot qui ajoute : "l´exercice de prospective à partir des dernières législatives est quasiment impossible à réaliser, du fait de la carte électorale". En effet, un même arrondissement peut être tronçonné en trois parties (le huitième arrondissement par exemple).
Une bataille quartier par quartierLe scrutin de Lyon est défini par la loi PLM (Paris Lyon Marseille) selon laquelle les conseillers élus dans chaque arrondissement choisissent le maire. Si le deuxième et le sixième arrondissements, tenus par des Millonistes, semblent acquis à la droite, les 1er, 7ème, 8ème et 9ème ne devraient pas échapper à la gauche. Reste des arrondissements conquis aux dernières élections par les amis de Gérard Collomb. Le quatrième (le plateau de la Croix Rousse) a élu un député socialiste en juin, mais il s´est considérablement "embourgeoisé" ces dernières années. Le cinquième (vieux Lyon) avait basculé à gauche aux municipales de 2001, surtout du fait de la division de la droite. Enfin le troisième, arrondissement commercial mais aussi très populaire, pourrait lui basculer à gauche. C´est certainement là, dans une bataille quartier par quartier, entre le plateau de la Croix Rousse, le vieux Lyon et le quartier de la Part Dieu que devrait se jouer l´élection.
C'est curieux sur la photo, Perben me fait penser à ce célèbre acteur
RépondreSupprimeraméricain... E.T. ;-). Sinon, le problème de Lyon est que la ville d'Edouard Herriot est historiquement au centre. Donc il n'est pas sûr que Perben se donne les meilleurs chances del'emporter en allant recueillir les candidats
millonistes... Et Millon n'est pas si bien vu que cela à Lyon, ne serait-ceque parce que Barre n'a jamais pu se l'encadrer et a implicitement souhaité sa défaite en 2001 ("Une victoire de la gauche à Lyon ne serait pas
catastrophique !" avait-il lancé lors de ces municipales). Reste une
dernière question, l'arbitrage du MoDem, dont Lyon est quasi le bastion historique. En cas de triangulaire, que se passera-t-il ??? Le MoDem pourrait-il remporter des mairies d'arrondissement et de ce fait influer sur le choix du maire ???
L'élection va se jouer à Lyon aussi, il serait bon de l'ajouter, sur des projets. Collomb possède sur ce point un très fort atout : il a réussi un excellent mandat. L'enjeu sera d'avoir une position sur les transports "convaincante" puisque le point noir de Lyon, c'est justement l'engorgement, position que M.Collomb possède. Pour ma part - étant originaire du 5ème arr de Lyon- très clairement c'est
RépondreSupprimerprécisément sur cet arrondissement là que va se jouer l'élection. En termes de volume, je pense que la gauche a toutes les raisons d'engranger plus de voix. En termes de mairies, le 2nd n'est pas forcément acquis à la droite et le 4ème pas forcément à la gauche.Enfin, en ce qui concerne les "unions de la droite", avec des Millon, Perben et autres saltimbanques, ça fait plus peur - voir photo- qu'autre chose. soyons clair : Perben n'a rien à proposer à Lyon.Quant au Modem, sa position sera une fois encore compliquée : va t'elle choisir une union molle avec la droite, union soutenue sans doute par les vieux mous ou bien va t'elle suivre un courant plus jeune et novateur plussensible aux idées de gauche et surtout d'indépendance d'esprit ?Pour ma part, mieux vaut que le Modem scrute les jeunes plutôt qu'un électorat mou qui a déjà fuit au LNC et qui pèse... 2,5% de l'électorat quand le Modem lui en pèse 7,5% (cf législatives).Mieux vaudrait au Modem de penser à gouverner avec Collomb plutôt qu'à se féoder à fermer sa gueule avec Perben...
En espérant que les lyonnais réaliseront qu'ils ont tout à gagner a confier l'administration de leur ville à une personnalité de la majorité.
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