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Grève des enseignants : pas de "service minimum" dans les villes

La plupart des maires des villes du Grand Lyon, à l'instar du Maire de Villeurbanne Jean paul Bret en octobre (voir article de LYon-Politique) se déclarent dans l'impossibilité, ou tout simplement refusent d'assurer le service minimum imposé par la loi du 20 aout 2008.
A Lyon, l'adjoint de Gérard Collomb délégué à l'éducation et à la petite enfance Yves Fournel, a fait parvenir aux parents d'élèves une lettre dans laquelle il leur communique que "la loi précise que l'Inspecteur d'Académie doit informer le Maire 48 heures avant la grève, des écoles et des enseignants concernés pour chque école".
"Nous avons voulu, dans le respect des principes républicains tester l'application de cette loi lors de la grève du 23 octobre", écrit Yves Fournel, "et nous avons constaté que, dans le délai de 48 heures qui nous est imposé, nous ne pouvions pas à la fois recruter et nommer des vacataires nécessaires, mettre en place leur encadrement, identifier les salles d'activités disponibles et enfin prévenir les parents des conditions de cet accueil".
L'adjoint indique que pour une grève suivie par 40% des enseignants, "nous devrions trouver en une journée 600 vacataires pour accueillir tous les enfants concernés dans des conditions de service minimum. Nous avons constaté que ce serait impossible et que nous ne pouvons pas vous garantir la sécurité et l'information préalable à laquelle vous avez droit".
Constatant que "la ville de Lyon ne peut pas réunir les conditions minimum de sécurité, elle est dans l'obligation de ne pas mettre en place le service minimum d'accueil à l'occasion de la grève du 20 novembre".
Rappelant que les difficultés rencontrées à Lyon sont celles de toutes les grandes villes, il regrette que la loi ait "voulu créer un nouveau service ouvert à tous les enfants concernés sans en garantir les conditions de faisabilité aux communes".
André Gérin au Tribunal des référés le 19 novembre
Le député-Maire communiste de Vénissieux André Gerin, qui a décidé, lui, de s'opposer frontalement à l'application de la loi, déclare pour sa part qu'il sera présent lors de l'audience fixée le mercredi 19 novembre à 16h30 par le juge des référés, au Tribunal administratif de Lyon. Il défendra, accompagné d'une délégation, "sa décision de ne pas organiser l'accueil des élèves sur sa commune et ainsi briser la grève annoncée des enseignants".
Cette audience fait suite à une nouvelle requête en référé présentée par la Préfecture du Rhône le 17 novembre 2008.

Commentaires

  1. Anonyme20.11.08

    Le 20 novembre 2008 : Hier, le Tribunal administratif nous a donné raison pour la journée de grève du 20 novembre. Le service minimum d’accueil dans les primaires les jours de grève est bien un problème d’ordre politique. Cette loi représente une entrave sans précédent à un droit inaliénable, le droit de grève. Cette loi porte atteinte à l’intérêt public, à l’école républicaine, à l’école de Jules Ferry, à l’école qui donne sa chance à l’enfant, à tous les enfants.
    C’est pour cette double raison que je m’oppose politiquement, je dis bien politiquement !, à l’application du service minimum d’accueil. Les déclarations du jour du Ministre de l’Education Nationale, lequel semble perdre quelque peu son sang-froid, me confortent dans ce choix . Ne vient-il pas, dans un mépris total des enseignants et du personnel de la fonction publique, d’affirmer « que les grévistes doivent faire attention car la France avance plus vite que les cortèges. » Ce genre de discours réactionnaire est inacceptable et il renforce, là encore, mon soutien indéfectible et ma profonde solidarité avec le milieu éducatif.
    La Ville de Vénissieux, donc, persiste et signe : nous ne jouerons pas le rôle de briseur de grève. Nous soutenons plus que jamais les centaines de milliers de grévistes d’aujourd’hui, dont près de 70% de professeurs des écoles en primaire ! Nous nous réjouissons de cette forte mobilisation. Le gouvernement doit arrêter de faire la sourde oreille.
    Avec mon adjoint à l’Education, Christian Falconnet, le 16 décembre prochain, nous allons délibérer au conseil municipal de la position officielle de la ville de Vénissieux sur le service minimum d’accueil. Nous inviterons à cette occasion les familles des 208 enfants de moins de 3 ans, en âge d’être scolarisés et habitant en zone d’éducation prioritaire, qui auraient dû être scolarisés. Voilà, entre autres, à quoi aboutit la politique libérale menée par Xavier Darcos ! Nous allons également rencontrer les enseignants et parents d’élèves pour organiser la riposte et nous opposer frontalement à la suppression de l’école maternelle pour les moins de 3 ans annoncée par la secrétaire d’Etat à la famille, Nadine Morano. Qu’on ne se méprenne pas sur le contexte actuel : ce ne sont pas les grévistes qui sont responsables de la situation, mais bien plutôt les 13.500 suppressions de postes annoncées pour la rentrée 2009 dans l’Education Nationale ou encore la destruction méthodique et systématique de notre école, de l’Ecole Républicaine !
    André GERIN

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